Solution de dernier recours pour éviter la saisie ou la vente aux enchères, la procédure de réméré s’adresse aux propriétaires de bien immobilier faisant face à des difficultés financières. La vente à réméré permet d’obtenir des liquidités rapidement sans devoir céder définitivement sa maison. Mais en quoi consiste-t-elle réellement ? Et comment se passe la démarche ?
Qu’est-ce que la vente à réméré ?
Destinée à tout propriétaire sans limites d’âge ou de revenus, la vente à réméré se présente une solution rapide et pratique pour résoudre un besoin trésorerie. Elle consiste en réalité à transmettre la propriété de votre maison à un acheteur durant une période déterminée (5 ans au maximum) en échange de liquidités. À la fin du délai convenu, vous disposez d’une option de rachat et pourrez ainsi racheter le bien. Cette vente avec faculté de rachat permet à toute personne (physique ou morale) en situation financière précaire d’obtenir des fonds pour recouvrir ses dettes en cours notamment s’il s’agit de plusieurs crédits.
La vente à réméré se présente ainsi comme une porte de sortie pour les personnes faisant face à un crédit refusé (credit pour chomeur, pret senior ou interdit bancaire) ou une situation de surendettement. En plus de répondre à un besoin d’argent immédiat, cette option vous évite également une saisie par les créanciers ou une hypothèque.
Pour réaliser une vente à réméré, deux conditions sont à respecter notamment être propriétaire et avoir des dettes inférieures (ou égales) à 60 % du prix réel du bien mis en vente.
Quels sont les avantages d’une opération de réméré ?
La vente à réméré est une source de financement très profitable aux propriétaires qui font l’objet de refus de prêt de banque. Elle permet en effet d’obtenir une somme d’argent qui viendra renflouer la trésorerie sans passer par un organisme de crédit. D’ailleurs, les personnes surendettées sont souvent fichées auprès des banques.
Outre les fonds obtenus pour un recouvrement de créances, vous pourrez également résoudre vos difficultés financières en toute discrétion. Comme la propriété a été transférée à un investisseur, le vendeur peut continuer à habiter sa maison en échange d’une indemnité d’occupation (loyers payés à l’acheteur).
Pour finir, il est à noter que le vendeur dispose d’un délai de 5 ans pour rassembler le capital nécessaire en vue de racheter son bien. Attention cependant, il devient impossible d’exercer la faculté de rachat une fois le délai dépassé. Évaluez bien vos moyens et possibilités avant de prendre toute décision. Si nécessaire, contactez votre banquier ou un conseiller financier afin de vous accompagner.
Comment se déroule la vente à réméré ?
Étant une opération strictement régie par la loi, la vente à réméré devra suivre différentes étapes. D’abord, il faudra contacter un professionnel qui réalise l’expertise du bien et détermine sa valeur (généralement fixé à 60 % du prix de vente).
Le bien est par la suite vendu à un investisseur qui apporte les fonds. Toutes les modalités de vente et de rachat sont fixées à l’avance et mentionnées dans le contrat de vente à réméré (prix de rachat, montant loyers, délai…) afin de garantir la sécurité de la transaction. L’acte devra par la suite passer devant un notaire. À la charge de l’acheteur, les honoraires de ce dernier représentent 3 % à l’entrée et 1,7 % à la sortie.
Les fonds obtenus sont versés au notaire qui rembourse les créanciers et conserve le reste comme dépôt de garantie (notamment si vous envisagez de souscrire à un credit sans emploi plus tard). À l’issu du délai de rachat convenu, l’ancien propriétaire a le choix entre racheter son bien ou le céder définitivement. À défaut, il peut être possible de renégocier le délai avec l’investisseur, ce qui reste incertain. C’est d’ailleurs le principal inconvénient de ce type de vente.